Après l'incendie d'une maison à Wittelsheim, le maire de la ville a décidé de porter plainte

Publié : 21 mars 2025 à 6h00 - Modifié : 25 mars 2025 à 15h06
Mandy Vereecken

Incendie

Une vive controverse agite la ville de Wittelsheim, une commune de 10 000 habitants près de Mulhouse, depuis un événement survenu le 9 mars dernier.

Ce matin-là, un incendie s’est déclaré au rez-de-chaussée d'une maison mitoyenne, rue du Champ-des-Oiseaux. Vers 8 heures, 24 pompiers sont intervenus pour maîtriser les flammes qui se propageaient vers la maison voisine. L’incendie a démarré dans une maison abandonnée, occupée illégalement par un individu qui n’a pas été blessé. La famille voisine, composée d’un couple et de leur enfant, a pu être évacuée et relogée. Bien que la situation ait été maîtrisée sans drame, elle a laissé un souvenir de stress et d’inquiétude chez les riverains. Cependant, une polémique a rapidement émergé à la suite de l’incendie, notamment sur les réseaux sociaux.

Le 17 mars, la mairie de Wittelsheim a publié un communiqué sur Facebook qui a suscité une vive réaction dans la commune. Dans cette déclaration, le maire, Yves Goepfert (DC), s’insurge contre la page "Rassemblons Wittelsheim", un groupe Facebook accusé de diffuser de "grossiers mensonges" concernant la gestion de l’incendie par la municipalité. Un post particulier, supprimé depuis, avait critiqué le manque de réactivité de la mairie pour reloger la famille sinistrée, ce que le maire a fermement démenti. Il a précisé qu’il s'était rendu sur les lieux dès le 9 mars pour rencontrer les victimes.

Yves Goepfert a réagi en soulignant que la mairie n’avait jamais fermé ses portes à la famille et que cette dernière avait été invitée à se rendre à la mairie pour toute aide nécessaire. "J’ai donné mon numéro de téléphone personnel afin qu’ils puissent me joindre à tout moment", a-t-il précisé. Il a aussi ajouté que la famille avait pu retrouver son logement dès le lendemain de l’incendie, et qu'ils avaient choisi de vivre dans leur caravane de manière autonome, en raison de leurs animaux de compagnie.

En réponse, la page "Rassemblons Wittelsheim" a publié une déclaration expliquant que son objectif avait été de relayer le désarroi de la famille, qui se sentait abandonnée. Ils ont précisé que la publication avait été partagée avec l’accord de la famille pour obtenir un soutien, sans intention de nuire à quiconque.

Suite à ces échanges, Yves Goepfert a déposé plainte pour diffamation contre la page "Rassemblons Wittelsheim" le 18 mars, estimant que les faits avaient été déformés pour créer une histoire fictive. La page Facebook, dirigée par des opposants politiques, considère cette plainte comme une "escalade" issue de malentendus. De leur côté, la famille sinistrée a indiqué se sentir manipulée dans cette affaire, soulignant que ses souhaits n’avaient pas été pris en compte.

Au moment de la publication de cet article, les administrateurs de la page "Rassemblons Wittelsheim" n’avaient pas répondu aux demandes de commentaire.