Condamnés à des peines de prison ferme, les cambrioleurs s'attaquaient principalement aux retraités
Publié : 13 décembre 2024 à 6h00 - Modifié : 16 décembre 2024 à 16h46 par Mandy Vereecken
Le dernier cambriolage de cette série a eu lieu le 16 novembre à Niedermorschwihr, où des objets de valeur tels que des bijoux et des montres, d'une valeur totale de 50 000 €, ont été volés dans une maison abandonnée depuis que sa propriétaire est partie en Ehpad. Les gendarmes, grâce à des caméras de chasse dans la forêt voisine, ont pu identifier la présence de trois suspects dans les jours précédents. En fouillant à proximité, ils ont retrouvé des vêtements, des outils, ainsi qu’un ticket de caisse provenant d’un magasin de bricolage. Lorsqu'un véhicule contenant trois hommes est arrivé sur place, les suspects ont pris la fuite.
Les investigations menées sur la base du ticket de caisse, des images de vidéosurveillance et de données téléphoniques ont permis d'identifier trois hommes géorgiens. L’un d’eux a été arrêté après être retourné en Géorgie, tandis que les deux autres ont été interpellés à Strasbourg mardi, dans l’appartement où ils résidaient. Lors de la perquisition, des objets volés, notamment des bijoux et une enceinte, ont été retrouvés.
Les deux hommes, âgés de 34 et 39 ans, ont été jugés vendredi en comparution immédiate pour une série de 16 faits, comprenant 9 cambriolages et 7 tentatives, commis entre le 21 octobre et le 16 novembre, principalement dans le Bas-Rhin. "Les victimes étaient en majorité des retraités", a souligné la présidente du tribunal, Morgane Robitaillie. Le préjudice total dépasse les 250 000 €, et parmi les objets dérobés figurait une collection de Tintin première édition, d'une valeur estimée à plus de 40 000 €.
Devant le tribunal, les deux accusés ont nié les faits, se refusant à répondre aux accusations. Leur défense a contesté l'absence d'un juge d'instruction, suggérant qu'une enquête plus approfondie aurait pu aboutir à une reconnaissance partielle des faits.
Finalement, les deux hommes ont été condamnés à des peines de prison ferme : deux ans pour Temo Oniani, relaxé pour huit des faits, et trois ans pour Mate Tabatadze. La procureure avait requis des peines de 30 et 40 mois, demandant une relaxe partielle pour le premier en raison de l'absence de preuve sur plusieurs des cambriolages. Les deux condamnés ont été maintenus en détention, et une interdiction définitive du territoire français a été prononcée à leur encontre.