Poursuivre inlassablement la lutte contre les violences envers les femmes

Publié : 23 novembre 2024 à 6h00 - Modifié : 27 novembre 2024 à 17h00 par Mandy Vereecken

Isabelle Depommier, responsable du conseil départemental de l’accès au droit, et Arnéla Mauchamp, déléguée départementale aux droits des femmes, unissent leurs efforts pour organiser divers événements visant à défendre la cause des femmes.


Mardi soir, elles participeront à un débat à la salle Europe, en présence de Sandrine Gosset, juge aux affaires familiales, à l’issue du spectacle Boy’s Club de la compagnie Kosa. "Ce spectacle invite à réfléchir sur l’identité masculine et sur la notion d’un homme 'juste', dans un contexte où les revendications pour l’égalité sont de plus en plus fortes", explique Isabelle Depommier. Les artistes échangeront avec le public sur leur rôle dans la construction d’une société plus équitable.


Plus tôt dans la journée, à 9h45 et 14h au CDRS, elles encadreront 300 élèves lors de représentations de Contes à rebours, un spectacle de l’artiste féministe Typhaine D. "À travers une revisite des contes de fées, ce spectacle déconstruit avec humour et émotion les stéréotypes de genre", détaille Isabelle Depommier. "Par exemple, pourquoi Blanche-Neige, après avoir fui des violences intrafamiliales, manque d’être tuée, trouve refuge dans une maison, et choisit comme premier réflexe… de faire le ménage ? C’est une question qui mérite réflexion."


Pour Arnéla Mauchamp, la culture joue un rôle clé dans la sensibilisation à la lutte contre les violences faites aux femmes. "Cette thématique peut être abordée dans tous les domaines : culture, sport, travail", souligne-t-elle. Elle rappelle également l’importance des associations locales comme le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles ou Solidarité Femmes, qui proposent des permanences gratuites et anonymes dans tout le département. Ces structures travaillent en réseau avec les forces de l’ordre, la justice et les associations pour offrir un accompagnement complet.


Arnéla Mauchamp insiste enfin sur l’importance de mobiliser un large public : "Il faut briser le silence, et nous progressons peu à peu, grâce notamment à des mouvements comme Me Too ou à des prises de parole publiques telles que celles de Judith Godrèche ou l’affaire Pélicot. Aujourd’hui, la honte se déplace des victimes vers les auteurs. Notre objectif est de sensibiliser toute la société afin qu’elle accompagne et soutienne les femmes dans leurs épreuves. Chacun a un rôle à jouer dans cette lutte."