"Noémie Kohler avoue qu'il est toujours difficile de voir un otage descendre de l'avion sans Cécile et Jacques."

Publié : 20 mars 2025 à 6h00 - Modifié : 25 mars 2025 à 15h12
Mandy Vereecken

Emmanuel Macron a annoncé une libération inattendue ce jeudi 20 mars : Olivier Grondeau, l’un des trois prisonniers accusés d'espionnage par l'Iran, est de retour en France. Un soulagement pour lui et sa famille, mais un moment d’émotion partagée pour Noémie Kohler, la sœur de Cécile, toujours détenue avec son compagnon Jacques Paris.


« C’est un mélange de joie immense et de soulagement pour Olivier et les siens. On sait à quel point les dernières semaines ont été difficiles pour lui. C’est une excellente nouvelle pour eux. Cependant, pour nous, c’est encore douloureux de voir un otage revenir sans Cécile et Jacques », explique Noémie.


C’est la troisième fois qu’un otage, arrêté après Cécile et Jacques, est libéré avant eux. « Cela rend l’espoir plus difficile à entretenir. Les conditions de détention de Cécile et Jacques n’ont pas changé, et cela nous inquiète. On sent que les autorités iraniennes leur portent une attention particulière. De leur côté, les autorités françaises semblent impuissantes. Nous n’avons aucune visibilité sur une éventuelle date de libération », poursuit-elle.


Elle souligne que malgré les multiples déclarations des autorités iraniennes affirmant que le verdict est imminent, « les échéances sont sans cesse repoussées, et aucune date précise ne nous est donnée. C’est flou et incertain. On sait aussi que ce n’est pas dans une salle de tribunal que cela se joue. »


Quant aux nouvelles de Cécile, elles restent rares. « La dernière fois qu'elle a pu appeler la famille, c’était le 4 mars. Ma mère a eu un échange avec elle, et pour ma part, je l’ai eue au téléphone le 19 février. » Les contacts sont limités, et bien que la famille ait eu quelques informations par le centre de crise et de soutien, Noémie garde ses réserves sur ce qu'elle peut partager.