Le VMA II et Maéva au cœur des discussions du sommet

Un affrontement de haut niveau se profile ce dimanche à 15h au Palais des sports, où le VMA II affrontera le Volley-Ball Romanais. À l’issue de cette rencontre cruciale en poule A de Nationale 2, il ne restera qu’une seule équipe invaincue. Ce duel entre Mulhousiennes et Romanaises, seules formations des quatre poules nationales à n’avoir perdu aucun set, promet de marquer un tournant après un tiers de championnat. Une victoire donnerait au vainqueur un net avantage en termes de confiance, les deux équipes ayant disputé six matchs chacune (suite à cette rencontre avancée de la 8ᵉ journée).

Pour Maéva Monkam-Tchokonté, le mot d’ordre est clair : pas de pression, juste un défi à relever face à une adversaire redoutable. « C’est un challenge motivant contre une grosse équipe, d’autant plus qu’elles auraient dû évoluer en Elite », explique-t-elle. Le club drômois, confronté à des difficultés financières, a en effet été reclassé en Nationale 2 fin juillet par la Fédération française. « Nous voulons prouver que nous avons un excellent niveau et rester invaincues », ajoute Maéva, jeune centrale de 19 ans, qui a découvert le volley à l’âge de 9 ans dans la banlieue dijonnaise.

C’est sa tante, ancienne joueuse internationale camerounaise, qui l’a initiée à ce sport. « Elle a joué au Cameroun puis en Europe, notamment à Valenciennes. Elle m’a transmis sa passion », raconte-t-elle. Son positionnement en centrale, bien qu’instinctif au départ, s’est avéré judicieux, comme le prouvent ses performances.

Avec son 1,78 mètre, Maéva et ses coéquipières devront composer avec des adversaires redoutables : les centrales Violetta Saint-Germain (1,88 m) et Candela Nota (1,86 m), mais surtout l’attaquante moldave Aria Andrievskaia (1,93 m). Un défi de taille pour celle qui, malgré sa stature plus modeste, a été élue parmi les meilleures centrales lors de la Coupe de France M21 l’année dernière.

Après une saison au centre de formation de Marcq-en-Barœul, Maéva a rejoint Mulhouse à 17 ans. « Mes parents ont déménagé en Suisse, et ma grand-mère vit à 20 minutes de Mulhouse. Tout était réuni pour que je vienne ici », confie-t-elle. En trois saisons, elle est devenue un pilier de l’équipe, malgré une seule réserve sur Mulhouse : « Le froid, c’est dur à supporter », dit-elle en riant.

À l’aise aussi bien sur le terrain qu’en dehors, Maéva prête régulièrement sa voix pour commenter les matchs du VMA diffusés en ligne. Mais c’est avant tout sur le terrain que cette étudiante en BUT Science et génie des matériaux se sent dans son élément. Après une nouvelle convocation avec les pros pour un match de coupe d’Europe, elle espère prouver ce dimanche que sa ténacité et son talent peuvent rivaliser avec les meilleures.